28/03/13

Une liste ne doit pas en cacher une autre

L'exercice de la liste a bien agréé ma vie. Et ses effets ne font que de se développer. Je ne l'avais pas prévu, mais au fond, c'est normal : l'idée qui est derrière chaque mot, chaque idée en soi est suffisante pour débrider ma fantaisie et jouir d'avance sur ce qui suivra quand et comme je le veux. Ça compte beaucoup pour mon épanouissement et mon mari le sait. C'est pour cela qu'il s'offre à moi et qu'il m'offre tout ce que je veux. Parfois je dois contenir mon excitation et je n'ose pas imaginer les conséquences à long terme de cette série de mots composés par mon mari, car le plaisir que j'éprouve "risque" d'augmenter démesurément, de ne cesser de gonfler avec le temps.
Je vois une représentation graphique parfaite de tout ça, comme un cercle vertueux de Moebius, où le fond de sa conscience (d'où part sa volonté de s'adonner à moi) prône le bout de mes doigts (qui lui indiquent ce qu'il doit faire), donnant ainsi du plaisir à mon cerveau (qui savoure) voyant que tout son corps, ses muscles, ses bras et tout le reste, existent pour me servir et alimenter ainsi l'énergie qui nous fait vivre l'ensemble.

C'est dans cet esprit que, tout en gardant les satisfactions liées à la première, je lui ai fait rédiger une deuxième liste dans les mêmes conditions. Cette fois-ci elle devrait contenir les verbes qui, selon lui, venant de sa intime conscience, devraient accompagner mes actes (même indépendamment de notre relation) et les gestes que j'ai à ses égards. Voici la liste qu'il m'a rendue quand je l'ai libéré du placard ce matin :
Profiter (au sens honnête du terme)
Jouir (dans tous les sens)
Décider
Reposer
Enseigner (avec le bâton et la carotte)

Je l'ai lue, puis relue à voix haute pour qu'il m'écoute. Je lui ai demandé s'il savait ce qui l'attendait.
Je ne doutais point de sa réponse affirmative. Alors l'idée m'est venue de le faire jouir, car il est bien évident qu'en état de frustration-excitation (il ne jouit pas depuis près de deux mois) il était disposé à tout, mais qu'en serait-il après avoir rassasié ses sens ?
Je n'ai pas perdu l'occasion de jouir moi-même : je lui ai dit d'activer sa langue sur mon sexe et de se faire jouir au moment où je jouirais. Rien que pour le scénario que je lui ai offert, quand il a ôté sa cage, il a eu une érection immédiate. Puis il a dû souvent ralentir le rythme de sa main car il allait jouir et quelques secondes... Enfin j'ai un mon orgasme et lui le sien. Je ne l'ai pas laissé s'endormir ; je l'ai replacé à genoux à mes pieds et lui ai relu les cinq verbes qu'il avait pondus pendant la nuit.
Il savait que le test était important et il a eu un léger soubresaut, très contenu, comme un frisson cérébral. À ce moment là j'ai eu le doute que sa réponse serait plus articulée qu'un simple "Oui, mon Amour.", un soupir a précédé sa parole, puis il a répondu sereinement, souriant : "Oui, mon Amour, Ton plaisir est le mien, apprendre à T'aimer et à Te servir est ma raison de vie." – Bien, terminai-je — Tu me répètera ça plus souvent, ainsi que tu réciteras tes listes par cœur. Tu me chuchoteras ça à l'oreille pendant que tu me feras l'amour et pendant que tu feras tes corvées de ménage, surtout pendant que tu repasseras mes slips.

Je lui ai remis la cage, je l'ai renvoyé à ses tâches, je me suis habillée et je suis sortie. Heureuse.

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