Chapitre 2
La domination - Introduction à la jouissance différée
Maintenant que la pratique du bondage fait partie de vos jeux amoureux, sophistiquez peu à peu votre technique : ne vous contentez plus de lui attacher seulement les mains de façon plus ou moins efficace, mais commencez à réaliser des immobilisations plus complètes en lui attachant aussi les pieds. Si vous voulez un prétexte pour cela, il vous suffit de le titiller, de le mordiller un peu plus que de raison au niveau des jambes, il se mettra à se tortiller comme un ver ce qui vous gênera pour poursuivre votre travail (attention aux coups de genoux, c'est douloureux !) : vous aurez là un parfait prétexte pour lui attacher aussi les chevilles.
Commencez aussi à varier ses positions : au lieu de l'attacher seulement en position fixe sur le lit, attachez lui les mains dans le dos, il sera alors plus mobile et vous pourrez par exemple lui demander de vous embrasser sur tout le corps ou bien le faire mettre à genoux pour une petite "gourmandise", tandis que vous êtes debout contre un mur ou assise dans un fauteuil. Osez demander ce dont vous avez envie, osez le guider en lui indiquant ce que vous voulez qu'il vous fasse, petit à petit ces indications doivent prendre la forme d'ordre, tout cela bien sûr sur le ton de la plaisanterie : ! « Tu es mon prisonnier, tu dois m'obéir ! ». Petit à petit et insensiblement, vous passerez de situations de simple plaisir sexuel (« embrasse-moi partout » à des situations et positions de domination voire d'humiliation « lèche moi les pieds »).
Arrangez-vous pour ne pratiquer ces séances que lorsque vous disposez de temps, de beaucoup de temps et faites durer mais vous devez savoir que si l'homme est capable de rester fièrement en érection pendant plus d'une heure voire deux si on s'occupe de lui, par contre son érection ne peut tenir aussi longtemps si c'est lui qui s'occupe de vous. Alors surveillez son érection et quand elle faiblit, reprenez un rôle actif pour la ranimer. C'est un point important (mais pas essentiel pour tout le monde) si vous voulez maintenir son intérêt pour ces pratiques.
Pour cultiver, voire magnifier, cette érection pourquoi ne pas réaliser dans ces situations ce qui fait craquer presque tous les hommes : un strip-tease. Attachez le sur une chaise (évitez les fauteuils, vous ne pourriez pas venir vous empaler sur lui), mains dans le dos, chevilles liées aux pieds de la chaise, créez l'ambiance adéquate (lumière tamisée, musique adaptée, bougies parfumées et si nécessaire avalez un petit verre de cognac pour vous mettre en condition) et lancez-vous dans un strip-tease d'enfer. Vous manquez de pratique ? Répétez devant votre glace, louez en cachette des films comportant des scènes de strip-tease, ce n'est pas ce qui manque. Vous êtes nulle en danse ? Prenez des cours, il existe dans toutes les grandes villes des instituts qui pourront vous apprendre le strip-tease ou la danse du ventre.
Il faut songer aussi à commencer à vous équiper : les ceintures de peignoirs devenant maintenant insuffisantes, passez aux cordes, et si vous sentez que les choses sont assez mûres entre vous, achetez aussi des menottes, on en trouve partout (évitez les sex-shops car elles y sont hors de prix). Commencez à utiliser des bâillons (au motif qu'il parle trop, bien sûr), à ce stade un bâillon symbolique suffit, utilisez donc un foulard mais non pas sur la bouche, mais dans la bouche, ce n'est pas très efficace pour le rendre silencieux mais au moins ses lèvres seront accessibles quand vous aurez envie de l'embrasser et de plus il en retirera beaucoup plus de sensations. Surtout si le bâillon est imprégné de votre essence, plus ou moins forte (salive, sueur, humeurs et plus) selon ses goûts... Progressivement, étoffez votre équipement de bondage. Comme je vous l'indique au chapitre spécialement dédié au bondage, une grande partie de votre équipement viendra des magasins de bricolage. Alors, changez dès à présent vos habitudes, accompagnez-le dans ces magasins où jusque là vous ne mettiez jamais les pieds ! Intéressez-vous aux cordes, aux chaînes, aux cadenas, aux crochets, aux poulies, etc. Se promener dans les rayons d'un "brico-quelque chose" en échangeant à voix basse quelques idées nouvelles nées de la vue d'un objet qui jusque là ne vous avait jamais rien inspiré, je vous assure que c'est un plaisir dont on ne se lasse pas. Vous ne regarderez plus les magasins de bricolage comme avant, croyez moi ! Et si vous avez la chance d'avoir un mari bricoleur, vous serez ébahie par les ressources que peut avoir un homme pour fabriquer les instruments de sa propre torture !
Cette progression dans sa domination doit vous conduire maintenant à introduire un deuxième facteur fondamental pour progresser. Au début appelez plutôt les punitions des gages et créez un climat de jeu et de bonne humeur pendant leur exécution. Si vous n'aimez pas la moindre violence, pratiquez celles qui ne vous évoquent pas des actes violents (la règle en plastic servira de cravache, les pinces à linge remplaceront les tenailles, les aiguilles hypodermiques remplaceront les crocs), mais surtout infligez toujours les peines méritées selon les règles que vous aurez imposées à votre mari. Si vous ne le punissez pas, s'il ne souffrira pas au moins un peu, il n'apprendra jamais, il ne progressera pas et vous n'atteindrez jamais le but de toute l'opération de dressage. Une fois le but atteint seulement, vous pourrez déroger, même si à ce point, votre mari sera si bien dressé qu'il ne méritera peut-être presque plus de sanctions physiques.
Quand vous sentirez les choses suffisamment mûres, commencez à utiliser le terme de punitions, puis introduisez la première fessée qui sera certes plus symbolique que réelle mais sachez-le, le symbole est fort (si vous en avez déjà reçue une vous le savez, et dites-vous que pour un homme c'est encore plus fort). Soyez attentive à n'introduire ces premières punitions que dans des moments d'intense excitation.
Il est temps de commencer à parler de chasteté ou plutôt, à ce stade, de jouissance différée.
En fait, si vous avez suivi mes conseils jusque là, cette introduction s'est déjà faite toute seule : je vous ai recommandé de faire durer vos sessions le plus longtemps possible, de le maintenir en état d'excitation quasi-permanente, et de toujours retarder sa jouissance à la fin de la session. Il a donc passé son temps à vous désirer, vous l'avez excité comme jamais mais, étant attaché, il a été contraint d'attendre votre bon vouloir pour obtenir son but suprême, l'orgasme. Il s'agit donc bien là d'une première forme de chasteté temporaire.
Petite parenthèse pour éviter tout malentendu : s'il est condamné à un orgasme unique et longtemps différé, par contre vous, vous ne l'êtes pas ! Prenez votre pied autant de fois que vous le voulez ! Mais attention, sauf à parfaitement connaître les réactions de votre mari dans ces moments (avec le temps on y arrive plus ou moins), n'oubliez pas que le fait d'être attaché ne l'empêche pas de jouir : s'il est assez facile de le contrôler quand vous le sucez ou le masturbez, par contre il peut jouir sans prévenir en cas de pénétration. Privilégiez donc vos propres orgasmes buccaux ou manuels, ne pratiquez la pénétration que pour des durées très courtes et soyez vive à vous retirer au premier signe avant coureur de sa jouissance, tant pis si vous restez en rade ! Au passage je vous signale aussi qu'il n'y a rien de plus excitant que de se masturber en regardant votre mari ligoté qui bande comme un fou. Aucun homme n'est insensible à une femme qui se caresse et si vous n'avez jamais osé lui offrir ce spectacle, c'est l'occasion rêvée pour trouver le courage de le faire. Vous vous dites peut-être que vous n'oserez jamais faire cela, détrompez-vous : vous n'imaginez pas à quel point peuvent reculer les limites de la pudeur et la timidité dans ces moments, je vous garantis que vous n'aurez pas à vous forcer, cela vous viendra tout naturellement. Après tout, il n'est pas le seul à être excité !!!
À ce stade du processus d'éducation, il n'est peut-être pas inutile de vous faire faire un petit bilan intermédiaire. Repensez aux questions que je posais en Introduction ("Depuis quand cela ne vous..."). Je suis convaincue que vos réponses seront une puissante motivation à continuer le processus.
Pour en revenir à notre sujet, vous avez donc commencé sans même vous en rendre compte (lui par contre s'en est rendu compte !) à l'initier à l'orgasme différé. Il suffit maintenant d'officialiser progressivement la chose : avant de le faire jouir en fin de séance, demandez-lui s'il pense vraiment avoir mérité de jouir, s'il a été bien obéissant, s'il vous a bien câlinée pendant les moments extra-sexuels, s'il vous a fait suffisamment bien jouir pour que vous vous occupiez de lui etc. Puis, lors d'occasions suivantes, menacez-le de le laisser dans cet état parce que vous n'êtes pas sûre qu'il ait été suffisamment méritant. Les premières fois, ne mettez pas votre menace à exécution, soyez patiente car vous atteignez là un virage crucial de son éducation, et il convient de ne pas le manquer.
Avant d'en arriver à la première fois où il sera privé de son orgasme, faisons un petit retour en arrière, car je m'aperçois que je n'ai pas évoqué les circonstances dans lesquelles il obtenait jusqu'à présent cette jouissance tant attendue. Doit-il être attaché ou non ? A-t-il droit à une pénétration ou seulement à une faveur buccale ou manuelle ? Doit-t-il se faire jouir tout seul devant vous ? Au deux premières questions, je répondrais sans hésitation, variez les plaisirs : tantôt attaché, tantôt libéré, tantôt vous venez sur lui, tantôt c'est l'inverse, tantôt avec vos mains, tantôt avec votre bouche. À vous de choisir selon votre humeur, je dis bien : à vous de décider, pas à lui ! Pour ce qui est de la troisième question, je suis beaucoup plus réservée : si vous appréciez vraiment cela tous les deux, alors vous pouvez l'inclure dans la panoplie, mais personnellement je pense que cela est plutôt contre-productif. Tout d'abord parce qu'à de rares exceptions près, les hommes n'aiment pas du tout se masturber devant leur partenaire, et beaucoup plus encore parce que cela vous exclut totalement du but qu'il attend. C'est par vous que sa jouissance a été longtemps différée, c'est donc par vous qu'elle doit venir. La dépendance à votre égard n'en sera que plus totale et plus affirmée.
Par ailleurs, puisqu'il jouira très vite et vous sans doute pas, pour souligner votre position dominante, obligez-le à vous lécher dès qu'il aura joui, en avalant toute sa semence parce que votre plaisir doit toujours être prévu. Ne le laissez surtout pas s'endormir car il vous oublierait aussitôt. Ceci aide aussi à ce qu'il associe automatiquement la pulsion à s'occuper de vous dès qu'il jouit. Avec un peu d'entraînement, son habitude ne sera plus celle de s'endormir juste après avoir joui, mais plutôt de vous câliner (sexuellement ou non).
Donc, après plusieurs menaces non concrétisées, vous choisissez une soirée où la séance s'est particulièrement bien déroulée, vous l'informez qu'il va rester en l'état toute la nuit. Ne vous attendez pas à le voir accepter son infortune de gaîté de cœur. Il va s'insurger, contester et dès qu'il sera détaché, vouloir vous pénétrer en faisant plus ou moins usage de la force. Plutôt que l'autorité, je vous conseille la persuasion, la gentillesse et la douceur, dites-lui que ça vous ferait tellement plaisir, que vous en avez envie, qu'il peut faire ça pour vous ; enfin, si vous le jugez bon, promettez-lui que le lendemain matin vous lui accorderez ce qu'il aime le plus, que vous le ferez jouir comme jamais, que ..., que... Bref ; soyez convaincante mais restez ferme sur votre décision. Son affaire conclue (la vôtre aussi d'ailleurs avec autant d'orgasmes que vous vous serez accordée) sans qu'il jouisse le soir, mais (si vous le lui aviez promis) en différé le lendemain. Félicitez-le, montrez-lui votre reconnaissance, dites-lui combien vous êtes consciente de ce qu'il a fait pour vous etc.
Et voilà, bravo, vous avez réussi (à atteindre le premier stade).
Avant d'aller plus loin, prenez votre temps, recommencez plusieurs fois en restant dans le même schéma : jouissance reportée au lendemain (matin ou après-midi, voire soir). Une fois ce palier respecté pendant quelque temps, il conviendra alors de passer à la troisième et dernière phase : la chasteté de plus longue durée.
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